Comprendre les difficultés de la condition humaine par rapport à la condition divine.

Dans le texte qui suit, nous allons pousser la réflexion pour comprendre le sens profond de la condition de pécheur qui caractérise l’homme terrestre.

Ce sujet suit une lourde épreuve vécue personnellement et pour laquelle, j’ai rencontré des difficultés. Mais ma foi reste ferme et j’apprends beaucoup de ces épreuves. C’est voulu de Dieu et je l’accepte. Je sais qu’il tolère certaines tentations (parfois très difficiles) sur le chrétien sans jamais aller au-delà de ses limites mentales. En tirant profit de cette dernière épreuve, j’ai décidé de développer le sujet de la condition humaine pour transmettre certains conseils aux chrétiens. Afin de surmonter les nombreux obstacles du mal.

Souvent dans l’Eglise, on rappelle que nous sommes pécheur, que nous transgressons les commandements de Dieu, que nous faisons le mal et que nous avons tous besoin du Seigneur Jésus-Christ pour nous repentir. C’est bien sûr vrai. Mais il faut aller plus loin dans ces affirmations.

Il s’agit surtout d’un choix que l’homme doit faire au cours de sa vie. Entre le bon et le mauvais, entre l’humilité et l’orgueil. Ce dernier fait des ravages et malheureusement, il faut souvent que l’homme en prenne plein la gueule pour prendre conscience de sa condition charnelle.

Pour permettre à l’homme de faire son choix (par son libre arbitre), Dieu inclut dans son plan l’expérience de la vie terrestre. Le Seigneur a aussi partagé cette condition humaine en Jésus-Christ qui lui-même en a subi une telle pression et angoisse intérieure jusqu’à en extraire des gouttes de sang de son front. Satan quant à lui n’est qu’un outil permettant la révélation des enfants de Dieu et ce, malgré tout le mal qu’il propage. La vie sur terre est courte. C’est une phase de test pour apprendre à connaître Dieu.

Concrètement, être pécheur, c’est avoir l’humilité suffisante de reconnaître notre totale imperfection. Loin de l’état de grâce, nous sommes coupés de Dieu à cause du péché dans le monde. Tout cela nous dépasse.  Pour beaucoup de gens, il est inconcevable d’imaginer un monde parfait sans début ni fin, un monde illimité en ressource, en temps, en espace, en nombre, en diversité…L’erreur grotesque est de limiter les capacités de Dieu. Satan en profite et connaît très bien la condition humaine. Il use et abuse de son influence pour éloigner l’homme de Dieu.

Lorsque l’homme est tenté par le mal, il est confronté à une série d’interrogations et à de nouvelles affirmations. A ce moment précis, l’homme charnel doit prier Dieu et méditer la Bible parce qu’il n’est pas en état de grâce. Satan, de son côté fera tout le nécessaire pour envoyer au chrétien des fausses informations tout en exploitant au maximum sa condition humaine. Cette condition ne permet pas de disposer de toute la science et de la connaissance nécessaire pour dominer le mal.

Satan fait en sorte de pousser l’homme à la rébellion contre Dieu et de l’éloigner définitivement du Seigneur. A ce moment précis, l’amour et l’humilité du chrétien sont mis à l’épreuve. Jusqu’à quel point aimer a t-il son Dieu ? Jusqu’à quel niveau fera-t-il preuve d’humilité ?

Par expérience, je sais que les pensées diaboliques arrivent de manière soudaine, quand on ne s’y attend pas. Ces pensées sont harcelantes et poussent au découragement, à la démotivation. Malheureusement, nombreuses en sont les victimes car certains chrétiens manquent d’humilité, leur orgueil prend le dessus, d’autres acceptent même les mensonges du malin. Même les hommes les plus brillants se sont laissé dominer par l’influence satanique. Le diable peut véritablement pousser une personne à la folie par une masse continue de pensées négatives. Le chrétien doit donc faire très attention en distinguant bien les pensées du diable tout en restant très ferme dans la foi et dans l’amour pour son Dieu.

Quand je suis tenté, deux versets cruciaux me permettent de lutter contre ces pensées négatives :

Evangile de Jean chapitre 8 ; verset 44 :

« Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur le père du mensonge. »

Evangile de Luc chapitre 18 ; verset 19 :

« Jésus lui répondit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul. »

J’en conclue que tout ce qui vient de Satan est faux. Rien n’est bon chez lui. Il n’y aucune lumière en lui. Si je reçois des affirmations de sa part, je dois tout rejeter directement. La nature et l’essence même du diable est le mensonge et la ruse.

Dans le passé, Satan a voulu plus d’une fois me pousser à la révolte contre Dieu. Le but est d’expliquer la perversité sans limite du malin. Voici trois exemples :

- Dès les premiers jours de ma conversion, je n’arrêtais pas de recevoir des pensées d’insultes et de vulgarité sans limite envers Jésus-Christ et Marie. J’étais jeune converti et je ne comprenais pas pourquoi ces pensées me traversait l’esprit. J’ai rapidement été découragé avant que l’Esprit Saint me redonne l’énergie et me fasse bien comprendre que Satan ne supportait pas ma conversion. Le diable a donc profité de mon manque d’expérience dans la foi pour m’attaquer.

- Mon père est décédé d’un cancer dans des souffrances atroces et devant mes yeux. Cela a été un traumatisme et a participé à ma chute avant de me convertir. Satan a voulu me retourner contre Dieu en affirmant que mon père biologique a beaucoup plus souffert physiquement que Jésus sur la croix. Ces pensées ont tellement duré que malheureusement, je les avais acceptés avant que Dieu me reprenne rapidement et sévèrement. Je me rappellerai toujours ce moment-là. Ce fut très intense.

- Dernièrement, Satan a voulu me faire croire que je n’étais pas libre, que Dieu m’imposait sa vision unique de la vie. Il a voulu me persuader que Dieu me mettait des limitations, qu’il réduit mon potentiel de créativité…Je suis de nature curieuse et j’aime comprendre les choses en profondeur. Mais suite à cela, pleins de questions me sont venus à l’esprit. Le but était de me rendre dingue car je voulais comprendre la moindre des choses sur la vie, la création...C’était le piège qui m’a découragé pendant un certain moment. Mais je n’ai pas laissé mon orgueil s’exprimer et j’ai fait place à mon humilité en me rappelant bien que la liberté absolue viendra dans la vision béatifique de Dieu. Je ne peux pas me baser sur ma propre intelligence alors que Dieu est infiniment supérieur à moi en termes de connaissance et de sagesse.

Première épitre de Paul aux Corinthiens chapitre 3 ; verset 19 :

« Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Nous sommes destinés à être heureux et libre. Dieu en a voulu ainsi. »    

C’est tellement le cas chez beaucoup de gens qui se croient si sur d’eux et imposent leur (soi-disant) vérité aux autres. Il y’aurait donc des milliers de vérités. Pourtant la vérité est par définition unique.

Etre chrétien, c’est donc comprendre son état d’imperfection et faire preuve d’humilité.

En fin de compte, il est beaucoup plus facile de ne faire aucun effort de réflexion et de tomber si facilement dans l’orgueil. Cet orgueil nous empêche d’avancer dans la méditation. C’est un blocage dont Satan raffole pour couper toute relation avec Dieu. C’est le combat permanent du malin.

Je le répète, nous sommes encore incapables de comprendre Dieu dans sa plénitude, il faut avoir l’humilité de le reconnaître. Un monde parfait nous attend après cette courte vie terrestre. Il me semble logique de devoir faire preuve de fidélité et d’humilité face à Dieu pour lui prouver que nous méritons cette vie surabondante ainsi que sa totale compréhension. Nous vivons actuellement dans un monde matériel, très limité et plein d’orgueil. Il faut constamment garder le cap de la foi en Jésus-Christ pour surmonter les nombreux obstacles de Satan.