Le Pardon

 

"Alors Pierre s’approcha et lui dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois."

 

Mathieu 18.21-22

 

Comment interpréter ce verset ?

 

Cette question que Pierre pose au Christ devrait tous nous interpeller au plus profond de notre âme ! Je dirais même que le pardon est un outil divin d’une puissance inouï. Par son utilité, il permet d’avancer et de progresser dans le chemin de la paix, du bonheur, là où la rancune, la vengeance ou la haine détruit et consume la personnalité de celle ou celui qui rejette le pardon pour un tort ou une injustice qu’il a subit. Concrètement le pardon est le symbole de la vie, la rancune vient de l’esprit du côté obscure, de la mort et donc de Satan, le prince de ce monde terrestre selon Jésus-Christ.

 

Moi-même, je suis accro, addict, dépendant au pardon de Dieu. Parce qu’il a précisément envoyé son fils dans le monde, celui qui croit à l’œuvre de Jésus sera définitivement pardonné du péché qu’il porte naturellement en lui. Par le sacrifice de Jésus sur la croix, j’ai été pardonné de toutes mes addictions, d’avoir fait du mal physique et mental à des gens, d’avoir volé, menti, triché, déshonoré mes parents, poussé à bout de nombreuse personnes par mon comportement néfaste. Non seulement j’ai été pardonné mais par l’esprit du Christ (que j’ai reçu à ma conversion après avoir pleuré intensément), j’ai rompu avec la majorité de mes mauvais penchants et je continue de lutter contre ceux encore présents dans ma vie.

 

En effet, nous sommes dans le monde du péché. Chaque jour, dans notre vie quotidienne, nous nous énervons, des images perverses traversent notre esprit, nous sommes hypocrites, impatients, nerveux, discriminants, hautains, profiteurs de l’autre, moqueurs, compétitifs, provocateurs…Nous pêchons très souvent dans la journée et parfois même sans nous en rendre compte. Dire que nous sommes sans reproche, c’est se mentir à soi-même, c’est affirmer que nous sommes au niveau de Dieu. Jésus seul n’a jamais péché parce qu’il né de l’esprit de Dieu (et non de l’amour d’un couple humain). Toute la plénitude de Dieu est en lui, parce qu’il est précisément ce Dieu, au-dessus de Satan. Ce dernier n’exerce aucune influence sur Jésus mais écrase complètement l’homme qui n’a pas encore rencontré le Christ.

 

Lorsque je m’embrouille avec une personne (parce que je suis encore impatient et impulsif), il m’arrive de la blesser par mes paroles dures et cassantes. Ma fierté me pousse à vouloir absolument écraser l’autre. Tout le contraire de ce que Jésus nous enseigne, à savoir aimer son prochain. De par mon comportement, je pêche mais par la grâce de Dieu, je suis pardonné et l’Esprit Saint me fait bien comprendre que je me suis mal comporté et me pousse donc à demander le pardon de la personne que j’ai blessée.

 

Parfois, nous savons très bien que nous nous trompons. Malgré tout, on continue à vouloir absolument nous contredire en nous disant en nous-même « c’est moi qui a raison !». A ce moment-là, ce n’est pas l’esprit de Dieu qui agit en nous mais l’esprit de l’adversaire qui connaît nos sens humains à la perfection. C’est plus facile de montrer sa fierté plutôt que son humilité. C’est plus facile de faire mal les choses que de bien les faire.

 

Dans ma vie professionnelle, j’ai souvent vu des collègues avec une tête d’enterrement, tant leur esprit est contaminé et entaché par les nombreuses disputes non pardonnés, non classifiés. Ils arrivent au boulot avec un esprit de vengeance, de destruction, ce qui fout une ambiance exécrable au travail.

 

Mais j’en vois d’autre qui gardent toujours le sourire malgré tous les soucis de la vie d’en bas. Ils réussissent à fermer la porte aux tracasseries de la journée et continuent leur vie avec motivation et enthousiasme. C’est le Saint Esprit qui les anime et qui est plus fort que tous les problèmes de notre courte vie sur terre. Jésus-Christ à gagner contre Satan, la vie a gagné contre la mort, le pardon est donc plus fort que la haine. Tant que la personne reconnait sincèrement ses fautes, nous devons la pardonner. Il est inutile de rester dans le chemin de la rancune sinon c’est nous même qui nous nous condamnons.